Ukraine

La politique prend le pas sur l’économie

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Bien sûr, les marchés regarderont les indicateurs économiques de la semaine mais tous les yeux devraient être tournés vers la crise en Ukraine. Jusqu’il y a peu, les marchés étaient plutôt optimistes quant à cette affaire, supposant que l’occupation russe en Crimée ne serait que ponctuelle. Maintenant, les problèmes en Ukraine semblent s’imposer au reste du monde et pourraient devenir un facteur plus important pour les marchés à mesure que le conflit s’amplifie. Il suffit de regarder les cours de Jeudi dernier (USD, JPY, Bons au trésor, Or et Pétrole en hausse alors que les actions et les métaux industriels à la baisse.), il serait intéressant d’observer quel serait l’impact sur le marchés. Nous pourrions assister à un retour du Risk-Off dans le monde après tout.

EUR/USD chute jusqu'à 1.3500 puis rebondit
EUR/USD chute jusqu’à 1.3500 puis rebondit

La crise en Ukraine met l’économie du pays à la marge de l’économie européenne. Selon Berenberg Securities, les exportations de marchandises allemandes vers la Russie l’année dernière se sont élevées à 1.3% du PIB allemand les exportations vers l’Ukraine quant à elles ont ajouté 0.2% à cette dernière. Ces chiffres sont en train de s’effondrer -17% pour les exportations vers la Russie et un plongeon de -43% pour les exportations vers l’Ukraine pour le mois d’avril en glissement annuel. Le conflit s’étant aggravé depuis, les données pour les mois à venir, devraient être pires. Heureusement que l’Allemagne est l’économie la plus forte de la zone Euro et la plupart des pays de l’eurozone sont moins exposés que l’Allemagne. Certes, cela ne va pas sceller la reprise de la zone euro mais ses évènements n’aident certainement pas.

USDRUB rebondit suite aux tensions en Ukraine
USDRUB rebondit suite aux tensions en Ukraine

Le bilan sur l’économie russe est susceptible d’être meilleur. Cependant, la Grande- Bretagne, l’Allemagne et la France ont convenu Dimanche qu’ils étaient prêts à annoncer de nouvelles sanctions envers la Russie lors de la réunion de mardi du conseil des affaires étrangères de l’UE. L’incertitude et la fuite des capitaux ajoutés à la charge et aux coûts de la guerre pourrait porter un grand coup à l’économie déjà trouble de la Russie. Le RUB et les actions russes pourraient être les grands perdants du marché.

Préparé par Marshall Gittler IronFX

Le rouble et tous les indices boursiers européens chutent suite aux tensions en Ukraine

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Le dollar s’est échangé à la hausse face à la plupart des devises du G10 pendant ce lundi matin. Il est resté proche de ses niveaux d’ouverture face à l’AUD et CAD.

Les récentes données ont été positives pour le billet vert, qui devrait être stimulé à nouveau aujourd’hui grâce à une accélération des ventes au détail du pays pour mars, qui seront publiées plus tard dans la journée.

Les seules données économiques d’aujourd’hui ont été l’IPC définitif de l’Italie, qui était conforme aux prévisions du marché. La production industrielle de la zone euro pour février a aussi été conforme et en plus, accompagnée par une révision à la hausse des chiffres de janvier. Néanmoins, la monnaie unique n’a pas réagi aux chiffres car elle a continué de baisser suite aux commentaires de Draghi pendant le weekend. La paire EUR/USD a baissé en-dessous de la droite de 1.3845 pour rencontrer un support à 1.3816 quelques points au-dessus du niveau de retracement Fibonacci de 38.2% de l’avancée du 4 au 11 avril.

Le dollar a été inchangé ou renforcé face à toutes les devises des ME que nous suivons, avec le rouble qui a été le grand perdant. Le rouble et tous les indices boursiers européens majeurs ont enregistré de fortes baisses, l’Ukraine se préparant à faire face aux protestants russes, qui laisse craindre une intervention militaire russe et plus de sanctions contre Moscou de la part de l’occident. Au moment de la publication l’Euro Stoxxx est en baisse de près de 1.0% tandis que le MICEX russe chute de près de 1.7%. Cependant, le S&P 500 et le Dow Jones industriel sont tous les deux légèrement dans la zone rouge -0.07%. Pendant ce temps, les tensions entre la Russie et les USA se sont intensifiées dans une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la date limite pour que les occupants quittent les immeubles occupés est dépassée.

DJIA

Le Dow Jones Industrial Average a formé deux hauts inférieurs et deux bas inférieurs sur le graphique de 4 heures, tandis que la moyenne mobile des 50 périodes a baissé sous la moyenne mobile des 200 périodes, indiquant que la tendance baissière à court-terme a peut-être déjà commencé. L’indice est maintenant soutenu par la frontière inférieure du canal baissier violet proche de la barrière de 15910 (S1), ainsi je prévois que la vague à venir sera une correction à la hausse dans le canal avant que les baissiers ne regagnent du terrain. Le retracement à la hausse est aussi favorisé par le RSI qui semble prêt à sortir de ses conditions de surachat. Néanmoins, tant que le prix évolue dans le canal, je considère que la situation est négative et une chute en-dessous de la barre des 15910 (S1) dans le futur proche pourrait déclencher des extensions vers le support de 15670 (S3).

Support : 15910 (S1), 15820 (S2), 15670 (S3)
Résistance : 16100 (R1), 16380 (R2), 16570 (R3)

Ukraine : les marchés financiers, chambre d’échos des crises internationales #Ukraine

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sources: http://www.lecercledeseconomistes.asso.fr/anton-brender?lang=fr

Turbulences. Les marchés financiers ont vivement réagi aux développements de la situation géopolitique en Ukraine et en Crimée. Lundi 3 mars, dans la foulée de la bourse de Moscou qui avait perdu 11%, Paris a terminé la séance sur une perte de 2,7% (Francfort 3,7%, Londres 1,5%). Selon Anton BRENDER, « nous sommes entrés dans une zone de fortes turbulences ». Et l’économiste d’ajouter : « C’est normal. Le contraire serait étonnant. Que les bourses ne réagissent pas aux événements géopolitiques serait aberrant ! La bourse, c’est la chambre d’échos de tous les risques de la planète, qu’ils soient économiques ou politiques  ».

Prise en compte des risques. La bourse ne reflète pas uniquement l’état de santé des entreprises. « Quand la bourse porte un jugement sur la valeur des actions, elle le fait en évaluant les bénéfices futurs des entreprises mais elle prend aussi en compte l’incertitude qui pèse sur leur avenir  », insiste Anton BRENDER. Selon le directeur des Etudes économiques de Dexia Asset Management, « le principe d’une place financière est de poser la question : est-ce que demain je pourrai vendre ou pas mes titres au même prix qu’aujourd’hui ? Cela ne veut pas dire que telle ou telle entreprise fait moins de bénéfices, cela veut dire que je risque d’acheter moins cher. Dans les marchés boursiers, il y a toujours une prime de risque. Aujourd’hui, cette prime monte et cela se traduit par une baisse des cours ».

Prudence. Les investisseurs qui sortent de la bourse vont réinvestir leur argent dans des produits moins risqués. « Certains se replient sur leurs comptes bancaires, d’autres se dirigent vers des sicav monétaires, achètent de l’euro ou du dollar », précise Anton BRENDER. Une autre option est d’acheter de la dette de pays ne présentant pas de risques particuliers. C’est le cas de l’Allemagne et de la France. Cette prudence va se prolonger. Les opérateurs vont continuer à observer de très près l’évolution de la situation dans les anciennes républiques soviétiques. « Les marchés perdront encore s’il y a des coups de feu ou des affrontements en Ukraine », affirme l’économiste Professeur à l’Université Paris-Dauphine. On ne fait qu’entrer dans une zone de fortes turbulences.

Le 5 mars 2014

Les Marchés Emergeants sont de nouveau dans le collimateur

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USD/RUB 4 Heures
USDRUB 4 Hour

Les craintes des Marchés Emergeants (ME) sont de retour. Les inquiétudes des ME sont revenues et dominent une nouvelle fois le marché. La crise en Ukraine continue, et la situation a empiré hier après que le président Vladimir Putin ait ordonné des exercices militaires surprises des forces de l’air et de terre proche de l’Ukraine. L’affirmation de la Russie selon laquelle ces exercices n’avaient rien à voir avec la situation en Ukraine n’a convaincu personne. La situation a découragé les investissements en Europe et encouragé les placements refuges vers l’USD, ceci a aussi été constaté par la baisse de tous les marchés boursiers européens tandis que le S&P 500 a atteint un niveau record pendant la journée (bien qu’il ait fermé en dessous). Les problèmes en Ukraine ont ajouté à ceux de la Turquie, où un prétendu enregistrement du PM Erdogan discutant de la façon de dissimuler les fonds illicites a secoué les marchés. De plus, le ministre des finances sud-africain, Gordhan et le gouverneur de la banque de réserve, Marcus, ont tous les deux appelé le rand un « absorbeur de choc » et ont mentionné avec enthousiasme comment la plus faible devise a permis d’améliorer la compétitivité du pays, et qui a eu l’impact auquel on s’attendait sur la devise (le ZAR s’est affaibli de près de 1% face au USD) Dans l’ensemble le dollar s’est renforcé face à la plupart des devises des ME que nous suivons. Je prévois que ces gains continuent pendant encore quelques jours au moins, car la situation en Ukraine semble être très incertaine.

USD/ZAR 4 Heures
USDZAR 4 Hour

Le dollar s’est aussi renforcé face à toutes les devises du G10. Il a été remarquable que le placement vers les valeurs refuges n’inclue pas le yen et le franc suisse, qui, dans ces circonstances, ont tendance à s’apprécier. Le CHF a très peu de marge de manœuvre pour s’apprécier face à l’USD lorsque l’USD s’apprécie face à l’EUR parce que cela signifierait que le CHF s’apprécie face à l’EUR mais la Banque Nationale Suisse intervient de manière active pour empêcher que la paire EUR/CHF ne s’approche du plancher de 1.20. D’autre part, la paire USD/JPY a été stable suite aux rapports que certains manufacturiers japonais paieront des bonus plus élevés cette année, ce qui pourrait faire accélérer l’inflation. Il est probable que la paire USD/JPY baisse à cause des tensions croissante sur les ME. L’Aussie (AUD) a été le grand perdant après que les dépenses en capitaux privés du 4T aient atteint -5.2% en glissement trimestriel, bien en-dessous des prévisions du marché de -1.3% et le pire en quatre ans. Je persiste à dire que l’AUD va continuer à baisser.

EUR/USD 4 Heures
EURUSD_27Feb2014

Le sentiment envers l’USD a été stimulé par des ventes de nouveaux logements meilleures que prévu pour janvier. Toutefois, cela n’a pas empêché les rendements obligataires de baisser et le taux d’intérêt implicite sur les fonds fédéraux de 2016 de baissé aussi de 4 pts, ce qui montre bien que les données du logements n’ont convaincu personne quant au fait que l’économie s’améliore plus rapidement que prévu.

L’évènement principal de la journée sera le témoignage reporté de la présidente de la Réserve Fédérale, Janet Yellen devant le Comité Bancaire du Sénat. On ne s’attend pas à des réactions quelconques après ses commentaires, puisqu’elle devrait répéter ce qu’elle a déjà déclaré devant le Comité des Services Financiers du Conseil. Toutefois, on pourrait assister à une réaction impulsive d’achat de dollars, après qu’elle aura réitéré son intention à la presse de continuer la réduction des rachats mensuels de la Fed.