Canal de Suez

Le conflit en Syrie dictera les prix du pétrole dans les semaines à venir

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Malgré la proposition russe de mettre l’arsenal chimique syrien sous contrôle international, les Etats Unis et la France restent prudents et souhaitent étudier la viabilité de cette initiative.

Prix

Ces dernières semaines, plusieurs facteurs ont contribué à la pression sur les prix du pétrole – d’abord les catalyseurs principaux tels que l’offre et la demande mais aussi la prime de risque qui varie en fonction des tensions géopolitiques.

Du côté de l’offre, après l’interruption de la production en Lybie, cette année, le Nigeria enregistre une baisse significative de plus de 7 % de sa production de pétrole et ceci reflète également sur la situation économique du pays. Suite aux protestations des Nigérians, la semaine dernière, Royal Dutch Shell a annoncé que la multinationale a commencé des négociations avec ceux dont la vie a complètement changé après le commencement de l’exploitation pétrolière au Nigéria. (OilPrice.com)

A cela s’ajoute les possibilités d’attaque militaire américaine face à la Syrie qui pourrait avoir un impact sur le brut mais aussi sur l’or. La situation actuelle dans le pays parait beaucoup plus compliquée que ce que l’on pense. Bien que la Syrie ne soit pas un grand producteur de pétrole, ses voisins le sont. Une diffusion du conflit au niveau régional, en opposant les sunnites aux chiites musulmans, pourrait entraîner alors les pays voisins et ainsi perturber la production de brut dans le moyen orient.

Les spéculations d’une attaque militaire américaine sont les raisons principales de la hausse de 5 dollars des prix du brut depuis fin Août
Les spéculations d’une attaque militaire américaine sont les raisons principales de la hausse de 5 dollars des prix du brut depuis fin Août

Rappelons que l’Arabie Saoudite supporte les rebelles Sunnites, alors que la Russie, l’Iran, le Hezbollah et l’armée Shiite libanaise sont du côté du président Syrien Bashar al-Assad. Un conflit pourrait arrêter le fonctionnement des infrastructures critiques telles que la pipeline Sumed, le détroit d’Ormuz, le Canal de Suez et des pipelines important vers la Turquie.

En plus de ces tensions géopolitiques, la production pétrolière dans d’autres régions du monde est à la baisse pour d’autres raisons. Même s’il est peu probable que la Syrie perturbe les routes de l’or noir, certains experts craignent que d’autres pays puissent le faire en représailles à d’éventuelles attaques américaines.

Peter Dimitrov