L’Euro zone, est-elle sortie de la déflation?

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Après avoir enregistré 4 mois en zone négative, l’inflation dans la zone euro se maintient à 0% en avril.

Inflation - Zone EuroInflation - Allemagne

L’Allemagne et la France ont publié tous les deux hier matin leurs chiffres sur l’inflation.

En Allemagne, l’indice des prix à la consommation émerge du territoire négatif en enregistrant 0% sur une base mensuelle alors que le consensus tablait sur une baisse de 0.1 %. C’est plutôt une bonne nouvelle pour la première économie européenne car sur une base annuelle, l’inflation rebondit de 0.5%. Par contre, le taux de croissance trimestriel du pays est en recul à 0.3% alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0.5%.

En France, la situation est inverse, l’indice général des prix reste légèrement positif et en ligne avec les anticipations – légère hausse de 0.1% alors que le PIB enregistre une hausse portant sa progression de 0.6% sur un trimestre.

Inflation

Ces chiffres d’inflation ne paraissent pas tellement encourageants si on ne les associe pas avec les chiffres préliminaires de croissance. Le PIB français a connu une hausse de 0.6% sur le trimestre en battant les anticipations des analystes de 0.4% après une croissance nulle au quatrième trimestre de 2014.

Ces relativement bons chiffres n’étaient pas suffisants pour freiner la chute du CAC 40 qui est descendu sous les 5000 points. Le baromètre français qui avait inscrit un nouveau pic près des 5230 en avril, niveau inédit depuis la chute de Lehman Brothers, oscille autour de ce seuil psychologique depuis début Mai. Actuellement, la tendance du CAC40 reste baissière et certains traders pourraient attendre que l’indice descende jusqu’au support de 4900 et même 4870 avant de reprendre son ascension. Etant donné le niveau bas du RSI qui semble, encore une fois, avoir trouvé du support au seuil des 30 et le CCI qui s’applatit au niveau des – 100, une poussée vers les 5000 dès maintenant n’est pas à exclure.

CAC40

En tous les cas, la réaction sur le marché obligataire est remarquable. En théorie, lorsqu’il y a des turbulences sur les marchés financiers et les bourses sont rattrapées par des inquétudes telles que les négociations en Grèce, les rendements des obligations Allemandes devraient baisser. Ainsi, les opérateurs de marché se positionnent sur des stratégies de risk-off, notamment l’achat d’obligations telles que les Bunds allemands faisant office de valeur refuge et la vente des actifs plus risqués. Cependant, les rendements des Bunds sont en train de monter due à des dégagement massifs. Le manque de liquidité et un retour de l’inflation dans la zone euro pourrait être parmi les facteurs expliquant ces mouvements.

Ceci pourrait être une bonne nouvelle pour la BCE et des résultats positifs de sa politique d’assouplissement quantitatifs lancée plus tôt cette année. Ne serait–il, toutefois inquiétant si cette hausse de rendements obligataires se transmette sur des pays périfériques de la zone euro, tells que la Grèce, l’Italie et l’Espagne? En tous les cas, il serait intéressant d’écouter les commentaire de Mario Draghi lors des prochaines reunions de la BCE.

Peter Dimitrov et Ludovic Moncla

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